Emeline Pasqué
Psychologue clinicienne - Psychothérapeute (N° ADELI : 759380801)

7 rue Pierre Bayle, 75020 Paris

Aujourd’hui, il existe des centaines de psychothérapies. Pourtant, toute démarche entamée auprès d’un professionnel de la santé mentale ne s’apparente pas à une psychothérapie. Plusieurs critères doivent être présents pour pouvoir parler de psychothérapie.  

Pour y voir plus clair, il peut être intéressant de lire la définition (une parmi de nombreuses) proposée par  Strotzka en 1978 : 
« La psychothérapie est un processus interactionnel conscient et planifié visant à influencer les troubles du comportement et les états de souffrance qui, dans un consensus (entre patients, thérapeute et groupe de référence), sont considérés comme nécessitant un traitement, par des moyens psychologiques (par la communication) le plus souvent verbaux, mais aussi non verbaux, dans le sens d’un but défini, si possible élaboré en commun (minimalisation des symptômes et/ou changement structurel de la personnalité), au moyen de techniques pouvant être enseignées sur la base d’une théorie du comportement normal et pathologique. En général, cela nécessite une relation émotionnelle solide.” 

Comme cette définition le soulève, la psychothérapie est un processus. Ceci induit donc la question de la temporalité. En psychothérapie, on vise un changement. Ce changement (de comportement, de façon de réfléchir ou de gérer ses émotions) requière donc du temps. Dans le cadre d’une psychothérapie, les moyens utilisés sont d’ordre psychologique et sont fondés à partir d’une théorie. En fonction de la psychothérapie choisie et ainsi du cadre théorique qui la sous-tend, les outils psychothérapeutiques utilisés seront différents.  

Quelle que soit la psychothérapie choisie, son succès dépendra toujours des notions clés suivantes : 

• La relation thérapeutique : elle inclut au moins deux personnes (le thérapeute et le patient) actives qui s’inscrivent dans une interaction pensée par les deux. La relation ne peut être imposée à l’autre.  

• Les objectifs : la psychothérapie ayant pour but de viser un changement (réduction d’une souffrance, prise en charge d’un trouble, épanouissement personnel), il est nécessaire d’identifier des objectifs concrets en début de thérapie (par exemples : réussir à dire ce que je pense à mes proches, arrêter de procrastiner) afin de penser et de planifier le plan de traitement. Ces objectifs pourront évidemment évoluer au fil du temps. 

• Les moyens d’intervention : ces moyens correspondent à des techniques cohérentes avec le cadre théorique sur lequel est fondée la psychothérapie. Par exemple, dans le cadre d’une thérapie cognitive et comportementale, les troubles sont compris comme étant le résultat d’un apprentissage (par exemple : j’ai été mordu par un chien étant petit, j’ai donc appris que les chiens étaient dangereux -> phobie des chiens). On utilisera donc comme technique l’exposition afin de permettre au patient de faire un nouvel apprentissage.